Après Huê et sa cité impériale, notre découverte du centre du Vietnam passe par Hôi An. Nous avons hâte d’arpenter les ruelles de cette ville vietnamienne au charme, nous a-t-on dit, démesuré. Le centre historique de cette grande bourgade, plus de 100 000 habitants, est classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Et l’on comprend vite pourquoi. De grandes et belles demeures coloniales, aux teintes jaune, ocre. Des boiseries. Des dizaines de rues entièrement piétonnes où se succèdent temples, maisons japonaises, marchés, restaurants et boutiques d’artisanat.
Hôi An a eu beaucoup de chance dans son histoire récente. Si son centre historique a été préservé des bombardements américain, c’est grâce à sa rivière sablonneuse qui empêcha les navires de guerre de s’en approcher. On a d’ailleurs pu constater, au travers d’une petite balade en barque, les faibles profondeurs de cette rivière qui traverse la ville. Et qui traverse également ce pont japonais, emblème de la ville et si cher aux habitants d’Hôi An. Si ce pont est célèbre, c’est qu’il a résisté à beaucoup événements contraires et notamment cet incendie qui détruisit le quartier japonais. La ville présente à la fois un style architectural colonial européen mais aussi un style sino-nippon, lié aux flux migratoires. On y visite des maisons typiques de l’époque du XVII et XVIIIème siècle, comme la maison Tân Ky. Il faut être connaisseur et avoir une appétence pour cet art ethnique pour vraiment apprécier ces visites mais elles valent, à minima, le coup d’oeil par curiosité. Mais Hôi An révèle sa véritable personnalité une fois le soleil couché (façon de parler pour nous vu que nous avons eu trois jours de nuages et crachin ici). En effet, lorsque la fin de journée approche, toute la ville s’éclaire de lampions, que ce soit dans les ruelles de la ville, aux abords des restaurants, ou encore sur les nombreuses barques en bois qui sillonnent la rivière, proposant aux touristes des petites virées nocturnes.
Le vieux quartier français de Hôi An n’est pas en reste. On parcoure quelques jolies rues aux demeures coloniales. On s’arrête aussi dans la galerie de ce photographe français, Réhahn, portraitiste qui a gagné sa renommée mondiale ici en allant à la rencontre des différentes ethnies du pays. Cette galerie musée est un petit coup de cœur tant les photos et les histoires qui y sont associées sont uniques.
Compte tenu de la méteo capricieuse, nous n'avons pu explorer les villages aux alentours en vélo, nous aurions bien aimé. Mais pour vous dire comme on a adoré cette ville, on y est resté 3 jours, sans faire aucune activité ou excursion particulière, et on ne s'est pas embêté un instant ! Nous repartons du centre du pays en direction du sud, conquis par le charme de cette ville. Décidément, elle tient bien sa renommée...
Nos conseils et bonnes adresses à Hôi An
L'hôtel Southern Hotel Hôi An, pour sa situation idéale, en plein centre mais au calme et son confort de niveau occidental. Demandez bien lors de la réservation une chambre avec vue sur l'extérieur car certaines donnent sur un patio avec peu de visibilité et d'aération.
Le café Cocobox, pour une pause café dans un cadre de très sympa. Attention, il y en a plusieurs : nous vous recommandons celui sur le bord de la rivière.
Le resto Quán Cao lầu Bá Lễ, pour un dej excellent à prix vraiment raisonnable. A peine excentré, mais il vaut vraiment le petit détour.
La galerie Rehahn, pour les magnifiques portraits de ce photographe français. Deux adresses à Hôi An, allez dans celle qui offre un petit musée dédié aux ethnies du pays.
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