Trois jours dans le « froid » de Bogotá, et nous retrouvons déjà la côte caribéenne en rejoignant après une heure d’avion Cartagena de los Indias, plus communément appelée Cartagena.
Plus grande ville touristique du pays, Cartagena a de beaux atouts pour elle : un centre-ville entouré de remparts, des petites rues très animées à toute heure de la journée et de la nuit, de très belles façades coloniales (avec des colombages et garde-corps en bois) et républicaines, des restos un peu à la mode, un méli-mélo de boutiques de mode et de souvenirs ou encore un quartier moins touristique mais plus authentique où le street art est roi : Getsemani.
Cartagena, c’est tout ça à la fois, et on a adoré !
Comme chaque fois dès que nous le pouvons, nous débutons notre séjour par le free tour, ces visites gratuites qui donnent, en général un bon aperçu des points d’intérêt. Cette fois, nous sommes un peu déçus, une visite très axée sur l’histoire de la ville et finalement peu de choses autour de la culture ou de la gastronomie. On y apprend malgré tout que Cartagena possède le surnom de la Heroica. Pendant la colonisation espagnole, les habitants de la ville ont résisté pendant plus de 100 jours à l’intérieur des remparts en refusant d’ouvrir les portes aux espagnols. C’est Simon Bolivar, qui en apprenant cette histoire, décida de nommer Cartagena : la Heroica. Nous partons dès l’après-midi découvrir la ville hors des sentiers très touristiques. On s’excentre ainsi vers Getsemani. Qui aime le street art, ces peintures de rue, adorera Getsemani.
On y retrouve ces portraits de palenqueras, ces femmes indigènes qui, à l’époque, descendaient des montagnes environnantes, dans leurs habits traditionnels très colorés, pour y vendre des fruits. Sauf qu’un beau jour, un touriste, au lieu d’acheter des fruits, a simplement pris une photo d’une de ces palenqueras, en lui donnant un billet vert gracieusement, à sa plus grande surprise. En remontant dans son village, la jeune femme explique à ses amies ce qu’il vient de lui arriver. Depuis, dans Carthagène, on trouve à chaque coin de rue des palenqueras, vêtue de leurs habits traditionnels, non plus pour y vendre des fruits, mais pour prendre la pose devant les appareils photos des touristes, puis pour exiger le petit billet.
Au coucher du soleil, on décide de rejoindre le bord de mer. Nous allons prendre un verre au café del mar, LE spot paillette de la ville. Spritz pour Ninon (elle commençait à être en manque) et Coronna pour moi. L’endroit est beau : mobilier en bois, musique lounge, beautiful people et panorama complet sur l’océan avec le coucher de soleil à l’horizon. Un couple d’australien, habitant New York, la quarantaine, rejoint notre petite table. On se serre pour leur faire de la place. Je n’ai pas le temps d’aller prendre une photo du coucher de soleil que Ninon a déjà engagé la conversation avec eux. On raconte notre projet, on discute, on sympathise. Elle, vient d’ouvrir un corner food dans Chelsea Market (Seed + Mill, allez y faire un tour si vous êtes de passage sur Manhattan), tandis que lui, travaille dans les technologies autour de l’immobilier. Au moment de partir, ils nous annoncent nous avoir offert nos verres, super sympa, en nous disant, « un jour, vous rencontrerez un autre couple, et à votre tour, vous aurez envie de les inviter ». Nous retenons.
Le lendemain, direction le fort San Felipe, construit par les espagnols pendant la colonisation, pour protéger la ville des attaques. On se faufile dans les souterrains du fort, on y grimpe tout en haut.
Nous rentrons sur notre quartier coup de cœur Getsemani, pour y dégoter une petite adresse pour le déjeuner. En lisant la carte d’une trattoria italienne, on entend depuis le patio du restaurant « Hey, how are you ? ». Notre couple d’australiens, à nouveau, est installé à une table avec, cette fois, deux autres couples d’amis de New York. Ils nous proposent d’emblée de se joindre à eux pour déguster une pizza et une salade verte. Encore une fois, on passe un super moment. Nous passons notre dernier après-midi à Carthagène en se perdant dans des quartiers que nous n’avions pas encore eu le temps de parcourir comme San Diego. On y trouve des petites places pleines de charme, des rues où les bougainvilliers se succèdent façade après façade.
L’heure est déjà arrivée de refaire nos sacs pour partir vers Santa Marta, à quelques heures de bus. Cette ville restera sans doute parmi nos coups de cœur de la Colombie !
Hasta luego !
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