Après avoir découvert le centre d’Ubud, nous sommes partis explorer sa région. A commencer par ses rizières.
A bord de notre scooter, nous rejoignons en une demi-heure le petit village de Tegallalang, connu pour ses rizières en étages. De là, des sentiers sont aménagés à travers les rizières, où des balinais sont à l’oeuvre pour récolter les grains de riz. Nous nous promenons et découvrons de superbes paysages verdoyants où se mêlent palmiers et champs de riz.
On perçoit aussi rapidement que le site a été aménagé pour le tourisme. Ici, une balançoire qui survole les champs de rizière, là un cœur en rotin pour prendre la pose photo avant une publication instagram. Les balinais prêtent même des grands voiles rouges aux femmes pour un effet encore plus photogénique. Nous ne sommes pas adeptes de ce tourisme et nous éloignons assez vite de ces chemins touristiques.
A l’écart, nous nous perdons dans des chemins où nous croisons des balinais, petit chapeau tressé sur la tête, qui descendent dans les champs pour y travailler. Malgré le développement du tourisme, ce site a réussi à préserver une certaine authenticité et vaut vraiment le détour.
Nous rejoignons ensuite la forêt aux singes, à quelques encablures du centre ville d’Ubud. C’est d’ailleurs étonnant de mesurer la proximité entre l’urbanisme (relatif) d’Ubud et cette forêt où quelques milliers de singes sont recensés. Ici, pour le coup, le tourisme a pris ses droits. Pour autant, les singes que l’on croise dans les allées évoluent en liberté, ils sont nourris et semblent très bien traités par les gardes de la forêt.
Nous avions déjà croisé des singes depuis notre départ en tour du monde mais jamais d’aussi proche et en si grand nombre. Nous sommes surpris d’observer à quel point, au delà de la « ressemblance » physique avec l’homme, les singes adoptent un comportement très similaire à celui de l’homme.
Par exemple : au détour d’une allée, deux bébés singes se chahutent. L’un d’eux commence à crier. Très vite, sa mère, puis son père, arrivent pour le récupérer et le protéger.
Assez étonnant comme scène. Nous repartons plutôt content de notre promenade dans cette « monkey forest ».
Quelques jours plus tard, nous partons assez tôt de notre hôtel pour une petite marche sur la crête d’une des nombreuses collines autour d’Ubud. Cette jolie promenade, qui s'appelle Campuhan ridge walk, sur quelques kilomètres, offre de jolis points de vue sur la végétation luxuriantes qu’offre Bali.
Elle permet aussi de rejoindre une allée ou se succèdent de nombreux ateliers de peinture. Nous nous arrêtons dans l’un deux. On trouve un peu de tout dans les peintures balinaises, difficile d’y voir clair. Pour autant, nous tombons sous le charme d’une toile, représentant une balinaise jouant d’un instrument de musique, sur un fond doré, qui n’est pas sans rappeler les ornements présents sur les batiks, ces tissus indonésiens, dont nous vous parlions dans notre précédent article. Nous discutons avec le peintre, qui connait un français. Nous essayons de négocier, mais l’homme est dur en affaire. Il semble se braquer un peu. Nous n’obtiendrons pas mieux que ce que nous avons, et repartons avec une nouvelle toile sous le bras, la sixième de notre voyage, rien que ça. Il s’agira de leur trouver un joli mur dans notre future maison, mais ça, c’est une autre histoire...
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