C’est à Santa Marta que nous décidons de poser nos valises pour une semaine. La ville en soi n’a pas grand intérêt si ce n’est qu’elle constitue un point stratégique pour les excursions qui nous intéressaient, notamment deux : le trek de la cité perdue et le parc national de Tayrona.
Trek de la cité perdue
Premier gros challenge de ce tour du monde pour nous car il s’agit de notre premier trek ! Un peu stressés de ce qui nous attend, nous nous lançons malgré tout ! Au programme, 4 jours de marche à travers la Sierra Nevada, dans l’unique but d’atteindre la cité perdue. Nous décidons de choisir l’agence Expotur, sous les conseils de beaucoup de blogs.
Le premier jour est très très difficile car, c’est le premier, nous sommes à froid, nous n’avons pas vraiment marché dans ces conditions depuis des mois, et surtout, il fait extrêmement chaud ... Sur le coup, j’ai du mal à voir comment je vais aller jusqu’au bout. J’arrive au premier refuge littéralement épuisée, en nage comme jamais je ne l’ai été, et inquiète pour la suite. Le dîner vite avalé sur les coups de 18h, je dors à 20h.
Le deuxième jour démarre (très) tôt : à 6h, nous marchons déjà, et c’est 19km qui nous attendent. Je vous épargne les détails, mais cette journée aura également été très difficile car énormément de montées et une chaleur étouffante. Sylvain s’en sort mieux que moi, il souffre moins de la chaleur et arrive à maîtriser son souffle alors que je m’énerve toute seule et m’épuise ... Mais, finalement, j’avance et au bout du bout, j’arrive au refuge comme tout le monde, avec 19km dans les pattes ! La rencontre de Wiwas et Kogis (communautés indigènes locales) est probablement la chose que je retiendrai le plus de ma journée !
L’objectif est quasi atteint puisque nous visitons la cité perdue le 3eme jour au matin !! C’est toute excitée que je remets mes chaussures pour grimper les 1200 marches qui séparent le camp de la fameuse cité perdue. Pas déçus du voyage, c’est magnifique !! Des dizaines de terrasses rondes en enfilade, la jungle autour de nous à perte de vue, un petit air frais (il est 7h quand nous arrivons en haut), et là, j’avoue être fière de nous ! Notre guide nous explique l’histoire de cette ancienne cité indigène, construite vers l’an 800, puis abandonnée et re-découverte dans les années 1970.
Dans ma tête j’ai fait la moitié du chemin et je suis bien plus en forme, mais je ne savais pas encore ce qui m’attendait ... Le déjeuner vite avalé, nous avons 4h de marche devant nous pour rejoindre notre dernier camp de base. Au bout de 20min, il se met à pleuvoir des trombes d’eau, le genre qui fouette le visage et transforme les jolis petits ruisseaux en torrents d’eau. Et ça ne s’est pas arrêté pendant 4 heures. Avec de l’eau parfois jusqu’aux mollets, nous arrivons au camp de base après 4 longues, très longues heures, trempés jusqu’à l’os !!!
Le dernier jour est arrivé ! Après une nuit humide bercés au son des crapauds, il est temps de repartir pour la dernière ligne droite ! Mais avant ça, il faut remettre ses vêtements et chaussures de la veille ... Mettre des vêtements mouillés à 5h du matin, c’est vraiment l’enfer! Mettre des chaussures mouillées à 5h du matin, c’est encore pire que l’enfer ! Mais, ce sont les 17 derniers kms. Il est 6h du matin et nous prévoyons d’atteindre l’arrivée vers 13h, je suis fatiguée mais étrangement motivée ! Les paysages sont magnifiques au lever du soleil, entre brume et rayons de soleil au travers des arbres, je me dis vraiment que je ne regrette pas de m’être lancée.
L’arrivée se rapproche ! Nous finissons les 2 dernières heures avec nos compagnons de marche, des hollandais super sympas ! 13h : nous arrivons à l’endroit d’où nous sommes partis 4 jours plus tôt, bien moins chics et propres ! Mon short déchiré sur les côtés (trop de force sûrement !), les chaussures maculées de boue, les mollets aussi, ON A FINI !!!
Et là, je me suis rendue compte de la force du mental, tant que je marchais j’allais bien physiquement, du moment où je suis arrivée, j’ai l’impression que mon corps entier a lâché, j’avais mal partout, je pouvais à peine marcher, des ampoules partout, des crampes dans le dos à cause du sac, mais jusqu’à l’arrivée, je ne sentais rien !
Heureux, fiers et épuisés, nous retrouvons notre hôtel à Santa Marta pour les 3 derniers jours qu’il nous reste.
Parc naturel national de Tayrona
Après deux jours de repos à l’hôtel, nous enfilons de nouveau notre tenue de combat pour partir à la découverte du parc naturel de Tayrona. Petite randonnée de 15km AR à travers la jungle, nous décidons de faire la sortie à la journée plutôt que de dormir dans le parc. Après 2h30 de marche, nous arrivons sur la plage la plus fréquentée de Cabo San Juan, après avoir longé la playa Arrecifes et la playa de la piscina.
Sylvain s’amuse avec son drone (et se coupe le doigt avec une hélice) pendant que je me baigne, il fait trop chaud pour moi, une nouvelle fois, c’est la difficulté principale. Le parc ferme à 17h et nous avons au moins 2h de marche pour atteindre la sortie, la pause baignade/sandwich au chocolat n’est donc que de courte durée. Nous arrivons peu de temps avant la fermeture, bien fatigués de notre journée.
Si je n’avais pas eu le trek dans les jambes, je conseillerais de dormir dans le parc pour profiter plus longtemps de la plage, surtout à partir de 15h où tous les touristes à la journée s’en vont. De notre côté, retour sur Santa Marta pour notre dernière soirée avant le départ demain matin pour Medellín !
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