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Deux jours à Torres del Paine

Photo du rédacteur: SylvainSylvain

Nous y sommes, en Patagonie ! Ce nom est tellement évocateur. Pour moi, la Patagonie m'inspire l'infini, cette région du bout du monde avec des plaines à perte de vue, un climat rude, des animaux sauvages, un arc-en-ciel de couleurs. Un espace de liberté absolue. Je ne vais pas être déçu.


Après avoir atterri et dormi à Punta Arenas, nous avons pris la route pour Puerto Natales, point de départ chilien pour la découverte du parc national Torres del Paine. Ce parc est connu pour sa faune et sa flore et constitue le point d'orgue de la patagonie chilienne. Nous avons hâte de le découvrir !

Première surprise : notre auberge de jeunesse est géniale : chambre cosy : du bois, des peaux de moutons, des photographies d'animaux en noir et blanc, on sent tout de suite que le lieu va nous plaire.

Nous allons ensuite déjeuner dans un restaurant italien tellement cool que nous y retournerons...deux fois. Une grande tablée pour l'ensemble des clients et au menu soit des pizzas, soit des pâtes maison. J'opte, comme mon père, pour les fettucinis au saumon.


Etant avec mes parents, nous ne prévoyons pas de faire le célèbre Trek W (qui requiert au mois 4 jours complets) mais nous avons bien l’intention de profiter du parc au maximum. Nous passerons un jour à le traverser en voiture d’est en ouest, en allant découvrir le glacier Grey en bateau, et notre deuxième jour dans le parc sera consacré à un "petit" trekking de 20km d’une journée qui mène aux fameuses "tours" du parc. En fait, cette randonnée constitue la dernière étape du trek W.


Pour notre premier jour dans le parc, le temps n’est pas avec nous. Il fait gris, les averses sont nombreuses et le vent est glacial. Ce n’est pas plus mal que nous soyons en voiture ! Malgré le temps, le parc est magnifique.

Des plaines à perte de vue, des lagunes vertes qui vous surprennent à chaque virage, des animaux partout.

On rencontre quelques chevaux, beaucoup de guanacos, ce cousin du lama, et surtout, à l'improviste un puma ! Il traversa notre route, en cette fin de matinée, comme si de rien n'était. Nous avons tenté de sortir rapidement l'appareil photo pour prendre un cliché mais le prédateur n°1 de toute l'Amérique du Sud ne traînait pas en route. Après avoir entendu parler de cet animal légendaire pendant des mois, nous en voyons enfin un. Il est extrêmement vénéré dans la culture inca car il représente en Amérique du sud, le dernier maillon de la chaîne alimentaire puisqu’il n’a aucun prédateur. C’est le prédateur ultime, craint de tous.


Après deux heures de pistes caillouteuses, à sillonner le parc, nous embarquons à bord d’un gros catamaran pour aller voir le glacier Grey de plus près. Ce glacier est situé sur un lac, du même nom. La traversée est un peu longue au goût de Ninon et Marie-Christine, qui s'endorment tranquillement sur la banquette. Je les réveille à l'approche du glacier !

Énorme bloc de glace aux nuances grises et bleues, ce glacier est impressionnant, c’est la deuxième fois que nous en voyons un, après le glacier Pastoruri au Pérou. C'est la première fois que nous en voyons un au bord d'un lac, comme ici. Des petits icebergs s’en détachent et flottent jusqu’à la plage. Ce paysage présente un côté presque irréel. Les nuages sont bas et flottent sur les flancs de montagnes. Même si nous aurions aimé voir ce décor sous un ciel bleu, le mauvais temps n'enlève en rien le côté surréaliste de ces paysages.

Nous décidons de faire une pause le lendemain dans notre itinéraire millimétré. Mes parents sont arrivés il y a un peu plus de 15 jours en Amérique du Sud et n'ont pas soufflé une journée, entre l'arrivée mouvementée à Santiago, la découverte du Nord du Chili puis de la Bolivie, Valparaiso et la région des lacs... Nous passerons donc toute la journée du lendemain pour souffler un peu et nous préparer pour la grande randonnée qui nous attend. C'est un peu un challenge pour mes parents. Une randonnée d'une vingtaine de kilomètre constitue un défi pour eux. A ce moment précis, et ne connaissant pas le terrain et la difficulté réelle, nous ne savons pas si ils pourront arriver tout en haut. Mais depuis quelques mois, ils se sont préparés physiquement pour nous suivre dans toutes nos aventures !


C’est le grand jour. Le réveil sonne à 4h, départ à 5h pour démarrer notre ascension vers 7h. Une grosse journée nous attend puisqu’après la randonnée, nous prendrons la route pour El Calafate, toujours en Patagonie mais côté argentin cette fois. Le temps semble avec nous aujourd'hui. Les premiers rayons de soleil percent sur le parc Torres del Paines.

Après avoir rapidement trouvé des bâtons en bois sur le bas côté, nous entamons la marche. Au programme, entre 8 et 9h de marche, 20km aller-retour, et près de 700m de dénivelé...!


Sur les premiers mètres de notre randonnée, nous avons la chance de croiser un autre puma, de bien plus près cette fois.

Il marche lentement, face à nous, à quelques mètres en contre-bas de notre sentier. Il nous a vus, c'est certain, mais continue sa route ! Après deux bonnes heures de grimpette, nous faisons un arrêt au refuge, le temps de prendre un chocolat chaud pour ensuite se lancer dans l'ascension finale jusqu’aux celèbres tours. Avant de les apercevoir, c’est deux derniers kilomètres bien difficiles, entre cailloux et neige, qu’il faudra effectuer. Le terrain n'est pas simple mais après plus de 5 heures de marche, nous arrivons tous les 4 au sommet !

Quelle récompense ! En haut, le ciel est d'un bleu limpide, pas un nuage à l'horizon, les tours sont complètement dégagées, la lagune à leurs pieds est vert émeraude, on dirait une carte postale.

Il y a beaucoup de monde mais nous trouvons malgré tout le moyen de prendre quelques photos. Nous profitons de ce panorama exceptionnel.


Nous restons une bonne demi-heure en haut mais ne pouvons pas trop tarder, nous devons redescendre tout en bas avant de prendre la voiture pour l'Argentine ! Notre journée marathon est loin d'être terminée.

Au final, nous mettrons un peu moins de 5h pour redescendre soit plus de 9 heures au total.


Nous sommes ravis d'avoir faire cette randonnée : les paysages sont vraiment exceptionnels, les sentiers bien balisés, le temps était avec nous, et surtout quelle récompense à l’arrivée !

 

Nos conseils et bonnes adresses à Puerto Natales

  • Hostal Boutique Patagonia Factoria : une belle adresse où dormir à Puerto Natales. Un budget légèrement supérieur à nos auberges de jeunesse habituelle, mais le rapport qualité-prix était excellent selon nous !

  • Mesita Grande, notre adresse italienne à Puerto Natales ! Tout y est excellent, mis à part les desserts qui ne sont pas whaou.

  • El asador patagonico, la parilla argentine dans sa pure tradition.

  • El cangrejo rojo : un resto de poissons excellents. Goûtez au chupe de centolla

  • Servicio Nacional de Turismo : un bureau d'informations pour récupérer des conseils, des cartes, sur les choses à voir et à faire dans la région et notamment le parc Torres del Paine. Accueil sympathique.

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Il y a 4 ans, quand Pierre, le père de Ninon, a rencontré Sylvain, il lui a dit quelque chose comme ça : "je suis bien content que Ninon t'ait rencontré, elle aura moins la bougeotte et ne risque pas se tirer au bout du monde!". Oui...alors, ça, c'était avant. Avant de partir à Cuba fin 2016, de découvrir des villes coloniales [...]   Lire la suite

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